Aujourd’hui, j’ai décidé vous parler de ma vie. J’ai pris une décision, je souhaite devenir indépendant et j’ai décidé de partager avec vous cette nouvelle expérience. Je pense que cela pourra en intéresser certains et aider les personnes qui, comme moi, se posent des questions sur leur avenir professionnel.
Avant tout, je crois qu’il est utile de préciser ma situation actuelle. J’ai perdu mon emploi il y a un mois environ et suis actuellement en période de préavis. Mon préavis est de 5 mois, il m’a été intégralement payé et je ne dois pas le prester. Je me retrouve donc à la maison toute la journée.
Les premiers jours, j’ai pris du temps pour moi et pour la famille. Je me suis occupé de choses que je n’avais pas le temps de faire quand je travaillais et surtout j’ai passé du temps avec ma fille. Maintenant que les premières semaines sont passées, vient la question de l’avenir. Que vais-je faire de ma vie?
Cela fait un certain temps que je songe à devenir indépendant. Travaillant dans un domaine qui me plaisait, je n’avais jamais franchi le pas, mais j’y songe depuis quelques mois voir années. Et si c’était l’occasion? Voici le moment parfait pour franchir le pas, j’ai du temps et de l’argent devant moi.
Devenir indépendant? C’est risqué non?
J’ai évidemment exposé cette envie à ma femme ainsi qu’à ma belle famille. La réaction fut unanime :
Devenir indépendant? T’es sûr? C’est risqué non?
Bien évidemment sur le fond je ne peux qu’être d’accord, cela comporte une part de risques c’est certain. Mais il est tout de même possible d’entreprendre en Belgique/Europe bon sang ! Heureusement pour moi je suis issu d’une famille d’entrepreneurs et j’ai côtoyé plusieurs indépendants et tous disent la même chose. Tous se sont heurtés aux réticences de leur famille lorsqu’ils ont décidé de débuter leur activité. La phrase que j’ai le plus entendu chez les indépendants que j’ai fréquentés est :
Si j’avais dû écouter ma famille, je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui.
Lorsqu’on voit quelqu’un débuter une activité, on le félicite voir même on l’envie. Mais lorsqu’il s’agit d’un proche, les angoisses surgissent. Le problème c’est qu’il n’est pas toujours évident de franchir le pas et que ce type de remarques peut faire douter voir revenir en arrière.
Je vois d’ici les commentaires qui me diront que si on est fait pour ça et qu’on le sent, il suffit de s’en donner les moyens et que si on se bloque simplement à cause des proches, on n’est pas fait pour ça. Je leur rappellerai que c’est peut-être vrai pour quelqu’un qui n’a que peu d’attaches, mais quand comme moi on a une maison à payer et un enfant à charge, la donne est totalement différente.
Heureusement pour moi, renseignements pris, j’ai la possibilité d’entrer en couveuse et de tester mon projet sans prendre de risques financiers. Un bon point qui fait sérieusement pencher la balance. Il ne me manque que la gestion, mais ça, j’y reviendrai dans un prochain billet qui traitera de mon parcours pour devenir indépendant.
Je vous laisse, je vais étudier 😉
P.S.: Pour ceux qui se posent des questions sur la nature de mon projet, cela fera l’objet d’un autre billet une fois que tout sera bien en place.
Je te comprend bien je suis passé par la aussi, et j’irai même a dire que certains ont tenté de m’en dissuader.
Les clichés ont la vie dure etles gens parlent sans savoir.
Le secret pour réussir comme indépendant tiens en deux points
1. aimer ce que tu fait.
2. maîtriser tes coûts de fonctionnement.
Courage et bonne merde.
Merci Benoit 😉
Je continuerai à publier la suite de mon aventure, je pense que c’est un bon retour d’expérience pour ceux qui y pensent mais n’osent pas franchir le pas.
Il est clair que les clichés ont malheureusement la vie dure. En plus nous sommes dans un période d’austérité ce qui n’aide pas les gens à avoir des perspectives positives. Mais j’y crois et je pense que tout est faisable si on s’en donne les moyens.
Etre indépendant est effectivement risqué. Etre employé ou ouvrier, c’est la sécurité de l’emploi. La certitude de passer le reste de sa vie dans une boîte.
Mais ça, c’était avant le drame 😀
En fait, c’est vrai qu’avant, se lancer indépendant était une idée risquée puisqu’il existait la sécurité de l’emploi. Qui n’est plus le cas aujourd’hui. Seuls les fonctionnaires nommés ont encore un semblant de sécurité. Tout autre employé ou ouvrier peut se retrouver sans emploi du jour au lendemain.
Je serais même tentée de dire qu’il y a plus de risques en étant salarié : un indépendant va suivre la vie de sa boîte, va faire le nécessaire pour continuer à gagner sa croûte. Alors qu’un salarié, il vient au matin, fait sa besogne et se casse au soir sans se soucier de quoi que ce soit. Puis un jour arrive le recommandé qui dit qu’en raison d’une restriction budgétaire, voici l’adresse du bureau de l’ONEM le plus proche…
De plus, aujourd’hui, tu as 7 ans pour t’apercevoir que ça ne marche pas. Dans les 7 ans tu peux arrêter et avoir un chômage indemnisé. Ce qui n’était pas le cas avant non plus.
Bref, si tu as le budget et que tu as une idée de génie (oublie le night shop, y en a partout ^^ ), vas-y!
En ce qui concerne la gestion d’entreprise, j’ai fait la formation à l’ifapme il y a quelques années (même si j’en avais pas besoin car mon CESS suffit). J’y ai appris plein plein de choses qui sont utiles même si on ne crée pas d’entreprise (par exemple comment ne pas tomber dans les pièges commerciaux 😉 ). J’ai eu la meilleure note en droit :p *fière*
(Pour l’histoire, j’ai voulu être indépendante mais n’ayant pas le budget j’ai fait appels aux banques, sociétés de crédit, société d’aide à la création d’entreprise et tout ce qui y ressemble de près ou de loin et tous m’ont répondu la même chose : « l’informatique?! Ne faites même pas un dossier, vous perdrez votre temps car personne ne le lira ». De fait.)
Merci Sarah pour ton commentaire.
En effet, plus j’y réfléchis et plus j’ai l’impression qu’il y a moins de « risques ». Même si le mot risque ne s’adapte pas parfaitement selon moi car il y a plusieurs aspects du risque.
En tant qu’employé j’avais beau me donner à fond et suer sang et eaux, le jour où il n’y a plus eu d’argents ni de place pour moi j’ai été évincé. Alors qu’en indépendant si je me donne à fond c’est pour moi seul et la seule chose qui pourrait m’évincer c’est mon échec. Donc de ce côté là, il y a en effet moins de risques.
Par contre là où il y a un risque c’est que tu as beaucoup d’autres obligations que les employés non pas et qui nécessite énormément d’attention et de travail. Et s’il est mal fait ou si, malheureusement, le projet ne fonctionne pas, les risques encourus sont là.
C’est d’ailleurs pour cela que j’aime le principe des couveuses. Ca permet de tester le projet sans investissement financier au départ et surtout sans risques durant 6 mois. Au moins, si ça capote, je pourrai me dire que j’ai essayé et que je n’ai rien à regretter. Au pire je retournerai simplement au chômage le temps de trouver une nouvelle orientation professionnelle.
Article très intéressant, merci.
Je quitte actuellement mon travail, je suivrai donc avec intérêt les prochaines étapes de ton projet 😉
Par contre je n’ai pas compris une phrase au début de l’article : « Mon préavis est de 5 mois, il m’a été intégralement payé et je ne dois pas le prester » –> prester ? :^)
Bonjour GLX et merci pour ton commentaire.
J’ai envie de continuer à communiquer sur ce blog la suite de mon projet, je pense que ça peut être une expérience intéressante.
J’espère que de ton côté tout se passera bien également et je vais donc nous souhaiter du succès à tous les deux :p
Concernant le mot prester, j’ai peut-être fait un belgicisme sans m’en rendre compte. Cela signifie que j’ai été payé pour ces mois de travail mais que je n’ai plus besoin de m’y rendre. Je ne dois plus « prester » mes heures et je peux rester au chaud chez moi 😉
Bel article, j’espère que tu nous proposeras la suite de tes aventures.
C’est vrai que c’est pas toujours évident de se lancer surtout quand on a une famille mais comme dirait l’autre, à l’impossible nul n’est tenu
Bon courage pour la suite et je suivrai tes aventures.
Bonjour Xavier,
C’est vrai que le fait d’avoir une famille (et surtout un enfant) à charge + une maison à payer + un mariage qui est prévu dans un an n’aide pas. Tout arrive en même temps et ce n’est pas toujours facile à gérer.
Merci en tout cas pour tes encouragements et j’espère pouvoir continuer à communiquer sur la suite de mes aventures 😉